#1 Critique du jour – 22/02/2022 – Les nouvelles maisons d’édition

La critique, essence même de l’activité de chroniqueuse littéraire. J’aime critiquer, je critique tout, même moi ne suis pas à l’abris de mes mots acerbes. 

Aujourd’hui j’ai envie de critiquer ! Mon nez se trémousse et part à la recherche DU sujet à critiquer 🧐 

L’hésitation est de mise et la discrétion restera le maître mot. Je ne vais certainement pas critiquer ouvertement, cela ne serait pas drôle. Surtout que cela s’applique plus à une généralité qu’à un cas particulier. 

Qui est-ce ? Eh bien non ce n’est pas une personne, mais il en faut bien une derrière. Se lancer dans le monde de l’édition est un pari risqué, très risqué, il faut savoir où l’on met les pieds parce que la chute est rapide. 

Que souhaite-on d’une maison d’édition ?

Du sérieux, du professionnalisme, de la disponibilité et de la visibilité

La visibilité 

Les réseaux sociaux sont très bien pour la visibilité, en ayant déjà une certaine activité sur ces derniers, il n’est pas difficile de se lancer. Un site, une déclaration et quelques grandes lignes, le nouvel éditeur se voit déjà suivre les traces de ses prédécesseurs ayant réussi à percer l’abcès de la toile pour gagner sa croûte dans le monde réel. 

Les réseaux sociaux doivent être utilisé correctement pour devenir un support essentiel à l’activité, ils vont refléter votre activité, l’animer, la proposer, mais ils ne doivent en aucun cas devenir votre seul levier. Tout le monde le sais, sur les réseaux on est vite noyé dans la masse alors il faut se démarquer rapidement pour se faire un nom qui restera sur tout les claviers. 

Il est donc facile de se lancer, mais sans les bonnes armes il est certain que la chute va arriver. 

Venons-en au professionnalisme

Cela démarre par un site professionnel qui doit respecter des normes. Autant de présentation – page d’accueil, une présentation de la maison, un menu, des références que l’on peut retrouver en quelques clics, des recherches facilités par les choix de catégories… 

Mais aussi et surtout un site de vente ne renvoyant pas sur un autre site. 

En tant que lecteur, si le site ne me propose qu’un résumé et des liens qui partent ailleurs, je vais directement ailleurs et surtout, je vais oublier la maison d’édition et me laisser influencer par les suggestions qui ne seront pas forcément raccords à la ME. 

Le mot professionnalisme va devoir devenir une ligne de conduite. Cela englobe tellement de chose qu’il me faudrait une éternité pour tout vous dire. Mais deux points reviennent, ne suivez pas un modèle blog qui est tout sauf professionnel ! Et soignez votre identité. 

Parlons de cette dernière qui est importante 

Une identité claire et attrayante est essentielle.

L’identité d’une maison d’édition est son logo, sa ligne de conduite, même ses codes couleurs ! Tout doit être fait pour qu’en un clin d’œil l’on reconnaisse la maison d’édition, pour qu’au détour un rayon, d’une publication (pour ceux qui n’ont pas la chance de se trouver dans les librairies) le potentiel lecteur soit certain de savoir à qui il a affaire. Cette identité doit attirer et refléter l’âme de la ME. Je ne peux que demander aux maison d’édition de faire appel à graphiste et surtout je vous en prie, sachez mettre de côté vos goûts personnels ! Faîtes un appel d’offre avec en quelques lignes vos besoins et trouvez la personne la plus apte à embellir non pas votre orgueil, mais la maison d’édition. 

L’orgueil parlons-en aussi 

Mettez de côté tout ce qui fait de vous un être humain. Ne jouez pas sur votre vie personnelle, surtout sur les réseaux. Vous ouvrez une entreprise, certes les aléas de votre vie peuvent influencer votre activité, mais elle ne doit pas être mise en avant, au risque de jouer un jeu dangereux, celui de l’apitoiement. 

N’espérez pas non plus devenir numéro un du jour au lendemain ou retrouver tout ceux qui vous avez soutenu avant le projet mis en place. Certains seront là, peut-être pas pour vos publications, mais par amitié, les autres vont se rappeler que leur porte-monnaie est précieux et trouverons toutes les excuses du monde. N’effacez pas ces derniers de votre vie, car leur rôle sera d’autant plus important, ils vont partager, sans acheter, mais avec toute l’hypocrisie du monde pour ne pas passer pour le grand méchant. 

Je crois m’être emportée en vous donnant des conseils, cela n’est pas mon rôle. 

Le sérieux 

Ai-je besoin d’éclaircir ce point ? 

Pour un auteur qui va vous faire confiance, il a besoin que vous soyez sérieux dans votre rôle. 

Pour un lecteur, cela va passer sur le travail sur le livre. Prenez votre travail au sérieux, cela va de paire avec le professionnalisme. Vous devez avoir un rendu impeccable ! Votre correcteur doit être au top, tout comme votre graphiste et vous-même. Vous avez un travail éditorial à fournir et il fait que ce dernier se voit au travers des lignes et au fil de livres, le lecteur doit voir le sérieux et professionnalisme de la maison d’édition. Combien de fois ai-je abandonné un livre parce que je voyais que la maison d’édition n’avait rien fait sur le livre ou si peu qu’au final un autoédité aurait sûrement mieux fait, et surtout aurait eu l’excuse de l’autoédition. 

La disponibilité 

En tant qu’auteur, ce point est simple ! J’aime que l’on me réponde rapidement. En fait, je n’ai pas vraiment de patience ou si peu. Exemple, en phase éditorial, où je dois travailler comme un acharné sur ma réécriture, je n’ai pas envie d’attendre une semaine une réponse à une question. 

En tant que lecteur, c’est plus la disponibilité, l’accessibilité aux informations qui me sont importantes. J’ai pas envie de passer 2 heures à trouver des informations sur un roman. 

Pour conclure 

Achèterai-je un livre chez une toute petite et toute nouvelle ayant vu le jour sur les réseaux sociaux ? 

Peu de chances, je préfère les autoédités ou les petites ME ayant fait leurs preuves. 

Pourquoi ? 

Parce que trop de novices pleins de rêves en tête se lancent en ayant bien que cela, de beaux rêves, mais pas les compétences nécessaires pour perdurer. 

Je ne dis pas qu’ils n’y arriveront pas, je leur souhaite au contraire le succès pour eux et pour leurs auteurs ! Mais je ne me lancerais pas tête baissé sur ce genre de lecture, à moins de déjà connaitre le travail des auteurs.

Bonne chance à tout ceux qui se lancent, vous en aurez besoin. 

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